Les médaillons des l'hôtel de ville.

Ils représentent quatre limougeauds célèbres :
Léonard Limosin.
Né à Limoges vers 1505 et mort entre 1575 et 1577, est resté célèbre pour ses émaux et son talent d’orfèvre.
Encouragé par l’évêque de Limoges, Limosin a produit des émaux peints sur le cuivre sous toutes les formes. L’ensemble de son œuvre comporte plus de mille huit cents émaux.
En 1548, il est placé par François Ier à la tête de la manufacture royale des émaux de Limoges. Il est « valet de chambre du Roi », titre très honorifique. Il fournit beaucoup de plaques émaillées pour la galerie de François Ier à Fontainebleau, la plus grande collection d’art français du XVIe siècle.
Il réalise de nombreux portraits : François 1er, Catherine de Médicis, le Duc de Guise, François II, Diane de Poitiers.
Ses travaux les plus ambitieux sont la Crucifixion et la Résurrection (1 m de haut, exceptionnellement grands pour des émaux). Son influence profonde sur le travail de l’émail a perduré tout au long du XVIè siècle.
Le musée de l'Évêché (futur Musée des Beaux Arts : Les Musées) à Limoges, outre des pièces émaillées présente la seule peinture connue de l'artiste, L’Incrédulité de saint Thomas, (+-1540), dans lequel figure un autoportrait de l'artiste.
 
Henri François d’Aguesseau.
Né à Limoges en 1668-1751 : Avocat du roi, puis avocat général, procureur général. Il fut intendant du Limousin, conseiller d’Etat : chancelier et Garde des sceaux mais son opposition au système de Law lui valut par deux fois la disgrâce.
Il étudia les langues (italien, grec, hébreu, espagnol, portugais, latin, anglais…), les Écritures et la jurisprudence, la philosophie et la littérature, et même le jardinage. Il poursuivit l'œuvre de codification du droit engagée sous Louis XIV et fit adopter par Louis XV quatre ordonnances importantes (donations, testaments…)
 
Magistrat intègre, juriste éminent, orateur éloquent, d'Aguesseau était reconnu pour ses qualités sociales, par sa piété et son immense instruction. Il fut le maître à penser de nombreux magistrats et juristes. Son oeuvre législative est considérée comme aux origines de la codification napoléonienne.
Sa statue se dresse toujours devant l’Assemblée Nationale à Paris.
 
Pierre Victurnien Vergniaud.
Avocat, homme politique et révolutionnaire né à Limoges le 31 mai 1753 et guillotiné le 31 octobre 1793 avec 21 autres députés girondins.
 
Par delà sa verve oratoire (notamment contre la monarchie), il reste un des grands organes de la révolution qui ajouta l'acte à la parole et qui est à l'origine de certains grands faits de la Révolution Française. Président à plusieurs reprises de l'Assemblée Législative et de la Convention Nationale, c'est lui qui déclara la "patrie en danger" (discours du 3 juillet 1792) c'est également lui qui prononça la sentence du roi au 10 août 1792 et le verdict qui condamnait Louis Capet à la mort. Il fut pour beaucoup dans la chute du trône, et la levée en masse des citoyens pour la guerre.
Il fut avec Danton un des grands organes énergiques de la Révolution.
 
Jean-Baptiste, comte Jourdan.
Né le 29 avril 1762 à Limoges, dans la Haute-Vienne - mort le 23 novembre 1833 à Paris, il fut un militaire français, qui avait commencé sa carrière sous l'Ancien Régime.
Il participa avec La Fayette à la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique et devint l'un des plus brillants généraux de la Révolution et de l'Empire, vainqueur notamment de la bataille de Fleurus (26 juin 1794 : achevant la conquête de l’actuelle Belgique et de la rive gauche du Rhin). Il a également des responsabilités politiques (député au Conseil des 500).
Il fut fait Maréchal d'Empire en 1804, mais se rallie aux Bourbons à la Restauration. Il meurt sous le règne de Louis-Philippe.