La BFM : Bibliothèque Francophone Multimédia.

https://www.limousin.culture.gouv.fr/IMG/pdf/pat_20_bibliotheque_francophone_multimedia.pdf

 

La ville de Limoges, le commanditaire, a fait construire cette bibliothèque multimédia en centre-ville. La bibliothèque a une vocation régionale et s’étend sur 14 800 m2 sur le site de l’ancien hôpital. La structure est ouverte au public le 12 septembre 1998.
Cet équipement à l’architecture exemplaire a coûté 22 millions d’euros (financés par la ville de Limoges, l’Etat, le conseil général de la Haute-Vienne, le conseil régional du Limousin.)
 
Cet établissement a été aussitôt reconnu en tant que Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale (B.M.V.R.) et en tant que Pôle d’excellence associé à la Bibliothèque nationale de France dans les domaines du théâtre, de la poésie et de la critique francophones. La B.F.M. constitue un vaste réseau de six bibliothèques municipales reliées entre elles par un réseau de fibres optiques leur permettant de proposer les mêmes services à tous.
 
L’édifice
Cet édifice résolument moderne intègre des vestiges de l’histoire locale : la bibliothèque reprend l’orientation des voies romaines et de ce fait n’est pas disposée parallèlement à l’hôpital. Le plan est totalement centré sur une grande mosaïque romaine, des parties de l’ancien hôpital à l’architecture classique subsistent encore en façade latérale. L’édifice est à ce titre un continuum.
 
La façade principale sur l’avenue Baudin est intégralement vitrée sur ses trois faces, chapeautée d’une corniche-auvent, et invite le passant à entrer.
 
Une fois franchi le hall, la bibliothèque est organisée autour d’un grand plateau central, salle unique de 15 000 m2 où les livres sont disposés en accès libre, dédoublé par une ceinture en hauteur d’un étage mezzanine.
 
Afin de privilégier la lecture et la réflexion, trois verrières circulaires dispensent un éclairage zénithal et peu de vues sur l’extérieur existent.
Ces verrière, forment des cônes de lumière et sont équipées de stores vénitiens pour dispenser une lumière toujours maîtrisée. L’architecte parle de « lieu plein éclairé de l’intérieur ».
 
La façade de cette salle sur la rue François-Mitterrand est en granit, référence à la pierre du pays et à la sérénité solide du livre, et en vitrage avec deux longs bandeaux vitrés formant mouvement vers l’infini (la première en bas et la deuxième sous la corniche-auvent), et permettent à la salle d’être à la fois lieu intime et lieu d’ouverture.
 
Un escalier à ressauts supporté par des haubans, eux-mêmes fixés à la corniche en béton et métal adoptant la forme d’un portique, rompt la façade monobloc de granit et crée l’illusion d’un mouvement vers le ciel.
 
Un jardin d’hiver très moderne (trois parois de verre trempé-collé, glaces suspendues par des ventouses aux poutrelles métalliques, teck posé à terre) met en relation les murs subsistants de l’ancien hôpital, bordant le jardin par un mur portique de granit enduit, et le bâtiment neuf très vertical en granit et longues bandes vitrées.
 
Le bâtiment est labellisé Patrimoine du XXe siècle par arrêté du 25 mars 2002.
 
Forte de 58 000 usagers inscrits (soit plus de 40 % de la population de Limoges, alors que la moyenne nationale est de 18 %), la BFM accueille près de 500 000 visiteurs par an.

La BFM de Limoges demeure la seule bibliothèque de France d'une ville de plus de 100 000 habitants où l'inscription et le prêt sont entièrement gratuits et est de ce fait une des toutes premières villes de France pour la lecture publique.

La BFM met à disposition de ses usagers 550 000 documents (dont 180 000 en accès direct) répartis en pôles thématiques : Littérature, Sciences, Arts, Limousin et Patrimoine, Jeunesse, et Littérature francophone. Elle propose aussi des équipements et des services nouveaux notamment dans les domaines informatique et multimédia.

Pierre Riboulet.
 
Pierre Riboulet
Diplômé de l’Ecole nationale des beaux arts, Pierre Riboulet (1928-2003) fonde en novembre 1958, avec Gérard Thurnauer,Jean-Louis Véret et Jean Renaudie, un atelier associatif, l’Atelier de Montrouge.
 
Les membres fondateurs de l’Atelier de Montrouge ont côtoyé les grandes figures du mouvement moderne (Le Corbusier, Jean Prouvé) et se démarquent par leur volonté de repenser la modernité en tenant compte de la dimension sociale de l’habitat, de l’histoire et de l’esprit du temps.
 
A partir de 1979, Pierre Riboulet mène une carrière indépendante. Prix national d’architecture en 1981. il est qualifié d’architecte « humaniste ».
 
Trois grandes bibliothèques jalonnent son parcours : la bibliothèque de l’université Paris-VIII (Saint-Denis, 1991-1997), la bibliothèque francophone multimédia de Limoges (1993-1998) et la bibliothèque de l’université Toulouse-Le Mirail (1997-2003). On trouve aussi parmi ses réalisations la faculté des sciences économiques de Paris-XII (Créteil, 1998-2001), le lycée Le Corbusier (Aubervilliers, 1997-2003), le Conservatoire de musique et de danse d’Évry (1984-1987), l’Institut français d’urbanisme (Marne-la-Vallée, 1989-1991).